Vous travaillez sur votre business plan, ou l’avez déjà finalisé ? Voici 10 conseils pratiques pour peaufiner votre présentation et éviter les pièges les plus courants. Que vous vous adressiez à des investisseurs, des banques ou des organismes de subventions, suivez ces recommandations pour maximiser vos chances de succès !
Soignez votre étude de marché
L’étude de marché est cruciale dans votre business plan. Si vous utilisez des outils comme ChatGPT ou Gemini, ne les utilisez que pour orienter vos recherches, ne faites surtout pas de copier-coller car cela pourrait vous desservir : les données risqueraient d’être erronées, et vous perdre en crédibilité. L’essentiel, dans une étude de marché, c’est de déterminer la part de marché capturable et d’estimer la croissance prévisionnelle : ces éléments seront indispensables pour votre prévisionnel financier.
Humanisez votre business plan
Les investisseurs et les banquiers recherchent avant tout des humains compétents et cohérents derrière les projets. Les banques ont peur du risque, et les investisseurs cherchent de la rentabilité accrue en prenant un risque. Mettez en avant vos compétences, expériences professionnelles, soft skills et réalisations significatives. Si vous avez suivi une école de commerce réputée ou travaillé dans des grands groupes sur des projets en lien direct avec votre activité, incluez ces informations. Faites ressortir ce qui fait de vous le porteur idéal pour ce projet. En revanche, attention à ne pas trop épiloguer sur les expériences qui n’ont rien à voir avec le projet, c’est une erreur assez fréquente qui décrédibilise l’entrepreneur.
Détaillez vos besoins financiers
Expliquez clairement vos besoins au démarrage : matériel, services, recrutements, etc. Vos financeurs veulent comprendre la justification de chaque dépense, et si celle-ci est rationnelle. Attention, ne vous reposez pas uniquement sur l’intelligence artificielle pour chiffrer ces éléments : un manque de cohérence dans les chiffres peut discréditer votre dossier.
Voici une liste des charges qui pourraient vous concerner au démarrage :
– Achats de marchandises
– Locations immobilières
– Loyers de crédit-bail mobilier (véhicules)
– Honoraires comptables, avocat, divers
– Personnel extérieur, sous-traitance
– Frais postaux, forfait téléphonique, box
– Assurances spécifiques
– Redevances à verser
– Etudes & documentations
– Maintenance et réparations
– Voyages & déplacements
– Missions & réceptions (restauration)
– Conception & création
– Marketing & communication
– Publicité
– Développement web, site internet
– Salons professionnels
– Emballage
– Electricité, gaz, eau
– Carburant
– Petit matériel, fournitures
Prenez en compte le remboursement des prêts
Si vous optez pour un financement bancaire, n’oubliez pas de considérer les intérêts d’emprunt en plus du capital dans vos prévisions financières. Ces intérêts doivent apparaître dans les charges financières du compte de résultat (un résultat financier négatif sera donc normal). Intégrez également les modalités de remboursement, comme un éventuel différé, pour démontrer la solidité de votre stratégie.
Calculez le TRI pour une levée de fonds
Si vous cherchez des investisseurs privés, calculez le Taux de Rentabilité Interne (TRI). Cet indicateur repose sur la valeur actuelle nette et un tableau de flux de trésorerie. Il permet aux investisseurs d’évaluer rapidement la viabilité et la rentabilité de votre projet. Gagnez du temps en le mettant en avant dès le départ.
Distinguez le capital de la prime d’émission
Lors d’une levée de fonds, apprenez à différencier capital social et prime d’émission. Par exemple, pour un apport de 100 000 €, seule une petite partie pourrait être ajoutée au capital social, le reste constituant la prime d’émission. Cela montre votre maîtrise des aspects techniques financiers, un atout non négligeable pour convaincre des investisseurs.
Prévoyez les honoraires juridiques
Les levées de fonds impliquent souvent des frais juridiques pour la rédaction du pactes d’associés, de la création de SPV, procéder aux modifications statutaires et aux formalités, etc… Ces frais peuvent varier allant de 5 000 à 25 000 € en général. Ne négligez pas ces coûts dans votre business plan, car ils doivent être intégrés au prévisionnel financier et si besoin être intégrés au financement.
Pensez aux fonds propres
Pour des subventions comme la Bourse French Tech de 30 000 € (BPI), vous devrez généralement apporter un montant équivalent en fonds propres. Pour les banques, 15 à 25% de fonds propres sont généralement demandés. Assurez vous d’inclure ces données dans votre plan pour maximiser vos chances d’obtenir des financements.
Soignez le plan de trésorerie
Votre tableau de trésorerie doit toujours afficher un solde positif en début et fin de mois, le piège étant la TVA qui est un flux qui transite dans l’entreprise. Les financeurs n’examinent pas que le bilan et le compte de résultat, le plan de trésorerie est un élément important pour évaluer la santé financière prévisionnelle de votre entreprise. Des données négatives pourraient dissuader tout investissement ou tout du moins vous décrédibiliser.
Maîtrisez les principaux ratios financiers
Intégrez des ratios simples mais efficaces, comme le ratio de marge brute d’exploitation ou le ratio de rentabilité commerciale. Expliquez également des points clés comme un résultat net négatif la première année (normal pour des projets nécessitant de gros investissements). Cela renforce votre crédibilité.